Dans l'univers en constante évolution du digital, une nouvelle vague de technologies transforme fondamentalement notre rapport à l'information.
L'émergence des intelligences artificielles génératives et des Large Language Models (LLM) comme ChatGPT, Claude ou Gemini redessinent non seulement la manière dont nous recherchons l'information, mais également la façon dont nos contenus sont trouvés, utilisés et exposés.
Les moteurs de recherche deviennent génératifs et les outils comme ChatGPT, Gemini, Perplexity ou Claude répondent directement à nos questions
→ Résultat : les marques, médias et créateurs de contenus doivent repenser leurs réflexes de visibilité.
Mais entre IA, LLM, GEO, GSO, difficile de s’y retrouver.
Ce que vous allez retrouver dans cet article :
- Les définitions claires des notions essentielles (IA, LLM, GEO, GSO), sans jargon inutile.
- Comment et quand les IA consultent vos pages.
- Quelles implications pour les marques et créateurs de contenus, et les bons réflexes d’analyse à adopter.
1. Les 4 notions à connaître (vraiment)
Terme | Ce qu’il faut retenir |
IA (Intelligence Artificielle) | Ensemble de technologies capables d’imiter certaines fonctions humaines (raisonner, apprendre, décider). Contrairement à un programme classique, une IA analyse, apprend et s’adapte. |
LLM (Large Language Model) | Modèle d’IA spécialisé dans le langage. Entraîné sur des milliards de textes, il apprend à comprendre et générer du texte cohérent. C’est le moteur derrière ChatGPT, Claude, Gemini ou Mistral. |
GEO (Generative Engine Optimization) | Optimisation de la visibilité dans les réponses d’IA conversationnelles (ChatGPT, Perplexity…).
Objectif : être mentionné ou cité dans les contenus générés. |
GSO (Generative Search Optimization) | Optimisation de la visibilité dans les synthèses IA des moteurs de recherche (Google AI Overview, Bing Copilot).
Objectif : être mentionné dans les blocs IA des moteurs de recherches. |
Mais alors, ChatGPT, c’est quoi exactement ?
ChatGPT n’est pas une IA en soi, mais une interface qui permet de dialoguer avec un modèle de langage (LLM)
Ces modèles, comme GPT-4o ou GPT-5, ont été entraînés sur d’immenses corpus de textes pour apprendre à reconnaître, comprendre et générer du langage naturel.
C’est lui qui produit les réponses, prédit les mots, et adapte le ton ou la structure du texte.
👉 En résumé :
- Le LLM = le cerveau qui apprend et génère.
- ChatGPT = l’interface qui permet de lui parler.
2. GEO vs GSO : même combat, terrains différents
Depuis l’arrivée de ChatGPT fin 2022, les IA dites génératives ont pris une place centrale dans nos usages. Elles produisent du texte, des images, du code… et surtout, elles synthétisent l’information.
Google, Bing ou Perplexity intègrent désormais cette logique dans leurs moteurs : au lieu d’afficher une liste de liens, ils génèrent une réponse complète.
Résultat : deux nouvelles “disciplines” sont apparues pour capitaliser sur cette nouvelle opportunité de visibilité : le GEO et le GSO.
Voici ce qu’ils recouvrent, et pourquoi ils deviennent incontournables :
- Le GEO (Generative Engine Optimization) s’intéresse à la manière dont une marque apparaît et est citée dans les réponses générées par des IA comme ChatGPT, Perplexity ou Claude.
L’objectif : accroître les chances d’être visible, mentionné et bien contextualisé dans les contenus produits par ces outils.
- Le GSO (Generative Search Optimization), lui, concerne la visibilité sur les blocs IA des moteurs de recherches traditionnels, comme Google AI Overview ou Bing Copilot.
L’objectif : favoriser la reprise de vos contenus dans les synthèses générées directement sur les SERPs (search engines results pages)
Concept | Où ça se joue ? | Objectif |
GEO (Generative Engine Optimization) | Dans les IA conversationnelles autonomes (ChatGPT, Perplexity, Claude, Mistral…). | Être cité et visible dans les réponses générées par les IA conversationnelles. |
GSO (Generative Search Optimization) | Dans les moteurs de recherche “augmentés” par IA (Google SGE, Bing Copilot). | Être repris dans les synthèses IA des moteurs de recherche. |
La différence est subtile, mais essentielle :
- Le GEO vise les IA conversationnelles comme ChatGPT ou Perplexity.
- Le GSO s’applique aux moteurs de recherche enrichis par l’IA comme Google AI Overview.
Dans les deux cas :
👉 Ce n’est plus seulement le clic qui compte, mais la présence dans la réponse.
3. Comment les IA trouvent et utilisent les contenus de vos sites ?
Pour commencer, voici un schéma simple qui vient d’un webinaire donné par OnCrawl ce début d’année : Oncrawl x ChatGPT Webinar: Part I
Description du schéma :
- Un utilisateur arrive sur l’outil.
- Il réalise un prompt pour demander quelque chose (on ne juge personne sur ses questions chatGPT…)
- Ce prompt est interprété & fragmenté en sous intentions
- Ces sous-intentions sont transcrites en recherches sur des moteurs de recherches traditionnels → Notes : Contrairement à ce qui est mentionné dans le schéma, les recherches ne sont pas simplement faites sur Bing mais également sur Google. C’était vrai à l’époque du Webinaire, ce n’est plus le cas aujourd’hui.
- Il utilise le contenu utile pour générer une réponse à la demande de l’utilisateur
Plusieurs éléments pour venir compléter également ce schéma :
- En amont (lors de son entrainement par exemple) et en parallèle, le modèle continue de s’entrainer ⇒ Il continue de parcourir le web pour améliorer sa “compréhension” d’un sujet, d’une thématique.
Les IA explorent, elles aussi, le web pour comprendre et indexer le contenu.
Certaines, comme ChatGPT ou Perplexity, utilisent leurs propres robots d’exploration pour enrichir leurs réponses ; d’autres, comme Google AI Overview, s’appuient sur les index déjà constitués par les moteurs de recherches pour en synthétiser rapidement le contenu.
Exemple : les bots d’exploration de ChatGPT
Bot IA | Rôle | Impact potentiel |
GPTBot | Explore le web pour entraîner les modèles GPT. | Si votre contenu est accessible, il peut être intégré dans l’entraînement du modèle. |
OAI-SearchBot | Cherche des informations en temps réel pour ChatGPT. | Si votre page est claire et structurée, elle peut être utilisée dans une réponse en temps réel. |
👉 Retenez surtout ceci : plus votre contenu est clair, structuré et accessible, plus il a de chances d’être compris, cité ou repris par les IA.
Nous verrons dans le prochain article comment suivre concrètement ces interactions et mesurer votre visibilité dans ces environnements.
4. Ce que ça implique pour les marques et créateurs
1. Le SEO n’est pas mort
Certes les objectifs ont changé, il n’est plus seulement question de remonter dans des résultats de recherches, mais d’exister dans les réponses générées par les LLM.
Cependant, ces outils s’appuient largement sur les classements des moteurs de recherche traditionnels pour évaluer de la pertinence d’un contenu.
Etude d’Ahref sur le positionnement médian des URLs citées dans IA Overview
👉 Un bon référencement reste donc un pré-requis stratégique : sans visibilité organique, difficile d’être repris par l’IA.
2. Des contenus qui se doivent d’être plus accessibles et exploitables que jamais
Pour le moment, ces nouveaux acteurs ne disposent pas encore de ressources équivalentes à celle de Google pour crawler et lire le contenu web.
Ils ont besoin qu’on leur facilite l’accès et la lecture de l’information qu’ils viennent chercher. Pour qu’un contenu soit compris et repris, il faut qu’il soit :
- accessible : sans avoir a executer du JS, pas bloqué aux robots, pas caché derrière un paywall, etc.
- lisible techniquement : HTML propre, balises claires, présence de données structurées ;
- contextualisé sémantiquement : titres explicites, mots-clés bien intégrés, style rédactionnel direct ;
👉 Les IA privilégient les contenus clairs, structurés et accessibles.
3. L’importance de la donnée
Le SEO nous a habitué à manipuler de la donnée diverse et variée (audience, positionnement, volumes de recherches, access logs etc.) et cela ne semble pas près de changer avec ces nouveaux sujets.
Quelques sources de données émergent ou (re)prennent de l’importance :
- les logs serveurs, pour identifier les passages des bots d’IA comme
GPTBot
ouOAI-SearchBot
;
- les mentions dans les synthèses générées, pour évaluer sa visibilité dans les outils IA.
SEMRush :
Proposition de prompt par rapport au domaine (ChatGPT, AI Overview, etc.) + monitoring de présence & citations
👉 L’enjeu : reconstruire un nouveau cadre de performance, centré non plus sur le clic, mais sur la présence et la citation.
Conclusion : Comprendre l’écosystème IA pour mieux s’y positionner
Dans cet article, on a posé les bases indispensables pour comprendre l’écosystème IA :
- les notions fondamentales (IA, LLM, GEO, GSO) ;
- et le fonctionnement concret des outils comme ChatGPT, à travers leurs modes d’apprentissage et leurs interactions avec nos sites.
👉 Dans le prochain article, on passera à la mise en pratique :
- comment mesurer sa visibilité dans les environnements IA,
- comment analyser les logs serveurs pour suivre les bots,
- quelques bonnes pratiques de rédaction et de structuration du contenu.
Parce que demain, la question ne sera plus seulement :
“Comment être premier sur Google ?”Mais plutôt :“Comment faire en sorte que l’IA parle de moi ?”
Rendez-vous au prochain article !